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mardi 30 juin 2009

Chez les Karakalpaks

Apres 15 heures de train de nuit de Boukhara a Kungrad (20 dollars), j arrive en fin d apres midi, epuise par le trajet et la chaleur. A la descente du train, tout le monde me regarde, je suis le seul touriste. J apprendrais plus tard qu aucun touriste ne s arrete ici, d ailleurs il y a aucune structure touristique. J ai une faim de loup et j ai du mal a me reperer dans cette ville, bien loin des circuits touristiques. Je trouve finalement un petit "cafe" (restaurant en russe), ou je mange des samsa, sorte de friands a la viande et au gras de moutons avec des oignons. Je demande ensuite au jeune garcon qui m a servi et qui parle un peu anglais si il y a un hotel dans la ville. Il demande a sa mere qui reponds dans la foulee "nieto" (il n y a pas). Bien embete de me voir la, la mere du jeune garcon lui demande de m accompagner dans une maison ou on va pouvoir m aider. Apres 5 minutes de marche, on arrive dans une maison ou un jeune homme (Alkilbek) et lui aussi surpris de me voir. Il controle mon passeport et me questionne sur le pourquoi de ma presence ici. Il m inspire pas confiance, je reste attentif. On lui explique la situation et il semble egalement embarrasse, que faire de ce touriste. Il prends son telephone, appelle la police puis appelle une amie a lui qui parle anglais. Cette histoire commence a sentir mauvais, je commence a m inquieter sur mon sort, je me vois passer la nuit au poste. La fille que j ai au telephone me demande de regagner Noukous (a 120 km au Sud en taxi), il n est pas possible pour moi de rester la. Je lui dis que je suis fatigue et que je n ai pas les moyens de payer un taxi jusqu a Noukous. Je lui dis que je veux juste aller a moinaq (mer d Aral) demain matin. Apres 3 ou 4 autres coups de telephone, Alkilbek me conduit dans une maison ou vie une famille ouzbek. Il me presente a ces gens et me montre une piece qui me servira de chambre pour la nuit (prix 3000 Sum soit a peine 2 dollars). La situation devient n etant moins stressante. Alkilbek m assure qu il n y a pas pas de probleme et que je n ai pas de soucis a me faire. Il m a senti tendu et cherche a me rassurer. On part tout les deux au restaurant, il m offre meme une biere et m explique que demain il viendra me chercher pour me conduire a la station des taxis collectifs pour aller voir la mer d Aral et ces fameux bateaux rouilles. Le contact est devenu tres amical, on rigole meme ensemble. Me voila rassure.Le lendemain matin, Alkilbek est a l heure, il arrive a 8 heures a la maison. Je suis deja pres et on part dans la foulee pour la station de taxis. Sur le chemin, il me donne des indications concernant le trajet et le tarif, il me demande aussi si ma nuit fut bonne et si je n ai pas ete embete par les puces. Par politesse je lui dis "non", en fait j ai ete bouffe par les puces. On se quitte 30 minutes apres, il doit aller au boulot. J attends une bonne heure avant que le taxi se remplisse, meme le chauffeur perd patience. J arrive a Moinaq vers 11 heures. Il fait chaud et la ville et d une grande tristesse. Autrefois, cette ville etait un grand port sur la mer d Aral. Aujourd hui la mer se trouve a au moins 100 kilometres d ici. Cette ville est tristement celebre pour le reste de sa flotte de bateaux de peche qui reste echoue sur le sable, ronges par la rouille.
Je reste une bonne heure ici, j essaie de trouver au loin cette fameuse mer qui a disparu, en vain. Pour retourner a Kungrad, je retrouve le chauffeur de l aller, il savait que je ne resterai pas longtemps, son taxi est plein, on part aussitot.
Ce poursuit une journee marathon d une ville a une autre, de taxi a un autre, pour arriver a Khiva en fin de journee. 500 kilometres en une apres midi (120 km/heure de moyenne et seulement 10 dollars, la classe). Je suis fatigue et j attends qu une chose, dormir.

2 commentaires:

  1. Salut,
    n'oublie pas de passer à Khiva et à Samarkand.... un désastre écologique peut être si .... photogénique, troublant. A bientôt.

    Frédéric

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  2. Coucou Arnaud,

    Même si je me fais discret sur les commentaires, j'ai régulièrement suivi ton blog. Plus en images (et quelles images !) qu'en récit il est vrai, un peu à la manière dont je lis les BDs... Ce car Maman nous fait un briefing chaque jour ou presque sur ton périple dont elle est très fière.

    Un joyeux anniversaire (ponctuel !).

    Bonne fin de voyage !
    Victor

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