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lundi 8 juin 2009

Dans la pente d Arslanbob

Je pars d Och en fin d apres midi, direction Jalal Habad a environ 80 kilometres au Nord, le long de la frontiere Ouzbek. Je suis accompagne de Pat, un jeune australien de 21 ans. On va ensemble au village d Arslanbob.
Apres une bonne nuit passe dans un petit hotel de style russe (200 com soit 4 euro la nuit), on se fait prendre en stop direction le village d Arslanbob. Veritable oasis en altitude, ce village tranquille, adossee aux vertigineux mont Babash Ata, est entourree de vastes etendues boisees abritant, parait il, la plus grande plantation de noyers au monde entre le massif du Fergana et celui du Chatkal.
Une fois arrivee sur place, on se dirige vers Turbazar, qui est un ancien camp de vacances sovietique, a 2 kilometres au Nord d Arslanbob. L endroit est assez sympa malgre un style russe assez glauque et completement vieux. On y loue un pseudo bingalow pour 100 com chacun soit 2 euro par personne. C est le week end et l endroit est tres prise par les locaux qui viennent pique nique ou boire des bouteilles entieres de vodka. Heritage de l ere sovietique malgre un pays musulman, l alcool reste bien present dans le quotidien des gens et il est assez facile de voir des personnes ivres. L ambiance est tres kitch, entre la discotheque dans une grande yourte qui passe de la vieille "dance" des annees 90 a un niveau sonore digne des vieilles charrues et le parc ou boivent beaucoup de jeunes pour feter le week end, l endroit degage malgre tout un certain charme. D autant plus que les gens sont vraiment tres sympas et le contact est vraiment agreable. On rigole beaucoup ensemble, la vodka faisant sauter la barriere de la langue.
Le lendemain matin, Pat et moi decidons de marcher en direction d une cascade de 80 metres de haut situe un peu en amont dans les montagnes. Apres 2 heures de marche, on arrive a cet endroit qui n a rien de vraiment extraordinaire. Un peu decu, on decide de poursuivre et de faire une boucle en remontant un peu plus haut dans la vallee. Apres 2 heures de marche supplementaire, et apres avoir passe un petit col, on s apercoit que la descente de l autre cote va etre raide et longue. On n a pas envie de faire demi tour, on se lance dans cette descente cahotique, dangereuse et a la limite de l inconscience. La pente est raide et on doit glisser au moins toute les 3 minutes. Apres 2 heures de galeres, le pantalon et les chaussures bien taches par les glissades, on arrive en bas content d etre sorti de cette galere mais aussi completement fatigue par l effort et la concentration qu on a du garder tout au long de la descente.
Pour feter notre rando du jour, vodka.


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